18.5.20

Petite échapée


Le premier jour du déconfinement j'ai blindé le coffre avec nos affaires pour la semaine ; quelques vêtements, beaucoup de jeux de société, des cahiers... et on est partis, les jumeaux et moi, pour une semaine chez mes parents. C'est à une soixantaine de kilomètres de chez nous, mais ça paraissait être la grande aventure.
On a pu se balader en forêt, aller faire du stock de matériel d'art plastique en magasin spécialisé, faire un rapide tour sur les quais blésois, observer un cadavre de ragondin, plusieurs corps morts d'oisillons tombés du nid (oui c'était plutôt macabre) à cause du vent d'est qui n'en finissait plus de souffler jusqu'à nous empêcher de marcher droit par moment.
Un après-midi on a vu un moineau juvénile mais bien en plumes, seul, au sol, devant la maison, qui appelait des parents qui ne viendraient pas l'aider ; au bout de plusieurs heures je me suis décidée à aller récupérer cette pauvre chose qui se caillait dans le vent et sous la pluie alors qu'elle aurait dû être encore au chaud dans son nid. Le moineau n'a pas mangé, a bu quelques gouttes, passé une bonne nuit au chaud et a essayé de redécoller au petit matin ; incapable de voler correctement il a voleté au raz du sol jusqu'à se cacher sous la haie où nous avons perdu sa trace et continué d'espérer qu'il s'en sortirait.
Je regrette d'avoir pensé à absolument tout sauf mon appareil photo. Lors de nos balades on a vu tellement d'insectes et les gamins on fait tellement de mimiques que j'aurais voulu photographier... Certes j'avais mon téléphone, qui dépanne bien quand même, mais pour la macro' ou des portraits je préfère avoir mon bon vieux réflexe sous la main.

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